Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida

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Généralités du Sida

L’abréviation VIH signifie virus de l’immunodéficience humaine. Il s’agit d’un rétrovirus qui infecte les cellules du système immunitaire de l’être humain (en particulier les lymphocytes T CD4+ et les cellules macrophages essentielles au système immunitaire des cellules). Il détruit ou dérègle leur fonctionnement. Le virus agit en fragilisant progressivement le système immunitaire jusqu’au stade de l’immunodéficience.

Le système immunitaire est considéré comme déficient lorsqu’il n’est plus en mesure de remplir son rôle, à savoir combattre les infections et les maladies. À ce stade, les malades sont plus vulnérables à de nombreuses formes d’infections et de cancers, dont la plupart touchent rarement le reste de la population. Les maladies associées à une immunodéficience grave sont qualifiées d’infections opportunistes, car elles profitent de la fragilité du système immunitaire.

L’abréviation sida signifie syndrome d’immunodéficience acquise. Elle décrit l’ensemble des symptômes et des infections liés à une déficience acquise du système immunitaire. Il a été prouvé que le sida est la phase finale d’une contamination au VIH. Des indicateurs comme le niveau d’immunodéficience ou l’apparition de certaines infections servent à déterminer le passage de l’infection du stade du VIH à celui du sida (voir question 4).

La plupart des personnes infectées ne savent pas qu’elles ont été contaminées. Aussitôt après l’infection, au cours de la séroconversion, certaines d’entre elles contractent une mononucléose infectieuse (accompagnée de fièvre, d’éruptions cutanées, d’articulations douloureuses et d’un gonflement des nœuds lymphatiques). La séroconversion correspond à la production d’anticorps contre le VIH et apparaît généralement un ou deux mois après l’infection (voir question 32).

Même si l’infection au VIH ne s’accompagne habituellement pas de symptômes, une personne nouvellement contaminée au VIH est infectieuse et peut transmettre le virus à quelqu’un d’autre (voir question 7). Effectuer un dépistage (ou test du VIH) est le seul moyen pour une personne de savoir si elle est contaminée ou non (voir question 31).

Une infection au VIH détruit et affaiblit graduellement le système immunitaire. Le corps est alors plus vulnérable aux infections et aux cancers, ce qui peut faire évoluer le virus vers le stade du sida (voir questions 2 et 4)

La durée varie grandement selon les personnes. Il peut s’écouler 10 à 15 ans, parfois plus, parfois moins, entre l’infection au VIH et les symptômes du sida. Une thérapie antirétrovirale peut aussi empêcher l’évolution vers le sida en réduisant la charge virale chez une personne contaminée (voir question 26)

Le terme « sida » correspond aux stades ultimes de l’infection au VIH.

En cas d’absence de traitement, la majorité des personnes porteuses du VIH développent les signes du sida 8 à 10 ans après leur contamination.

Certaines infections permettent d’identifier ce syndrome. Le stade 1 du VIH est asymptomatique et n’est pas catégorisé en tant que sida. Les stades 2 (symptômes mineurs muco-cutanés et infections récurrentes des voies respiratoires supérieures, entre autres), 3 (diarrhées chroniques inexpliquées de plus d’un mois, infections bactériennes graves et tuberculose pulmonaire, entre autres) ou 4 (toxoplasmose cérébrale ; candidose œsophagienne, trachéale, bronchique ou pulmonaire ; et sarcome de Kaposi, entre autres) de la maladie du VIH servent d’indicateurs du sida. La plupart de ces pathologies sont des infections opportunistes qui se laissent facilement soigner chez les sujets sains.

De plus, les United States Centers for Disease Control and Prevention définissent le sida sur la base d’un taux de lymphocytes T CD4+ inférieur à 200 par mm3 de sang (voir : http://www.cdc.gov/epo/dphsi/print/aids1993.htm). Ces cellules sont essentielles pour que le système immunitaire apporte une réponse efficace aux infections.

Mode de Transmission

Le VIH se situe dans les fluides corporels tels que le sang, le sperme, les fluides vaginaux et le lait maternel.

Le VIH se transmet par pénétration (anale ou vaginale) lors d’un rapport sexuel, par transfusion sanguine, par le partage d’aiguilles contaminées dans les établissements de soin et chez les toxicomanes, mais aussi de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement.

Transmission par voie sexuelle

Le VIH se transmet par pénétration lors d’un rapport sexuel. Le risque de contamination est faible au cours d’une pénétration vaginale, car la transmission du VIH n’est pas très fréquente dans ce cas. Les études montrent que le taux de transmission au cours d’un rapport sexuel anal est 10 fois plus élevé que pour une pénétration vaginale. Une personne porteuse d’une infection sexuellement transmissible non traitée, causant en particulier des ulcères ou des sécrétions, est 10 fois plus exposée à une transmission du VIH ou à une contamination par le virus au cours d’un rapport sexuel.

Le sexe oral est considéré comme une pratique sexuelle à faible risque pour ce qui est de la transmission du VIH.

Transmission due au partage d’aiguilles et de seringues

Le risque de transmission du VIH est très élevé lors de la réutilisation et du partage d’aiguilles ou de seringues. Les personnes s’injectant des drogues peuvent réduire considérablement ce risque en utilisant systématiquement des aiguilles neuves et des seringues jetables ou en stérilisant correctement les aiguilles et les seringues réutilisables avant utilisation (voir question 19). La transmission dans le cadre sanitaire peut être réduite si le personnel de soin respecte les précautions universelles (voir question 20).

Transmission de la mère à l’enfant

Une mère peut transmettre le VIH à son enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement. Le risque de transmission de la mère à l’enfant est généralement de 15 % à 30 % avant et pendant l’accouchement. Il dépend de plusieurs facteurs, en particulier de la charge virale de la mère au moment de la naissance (le risque augmente avec la charge). La mère peut également transmettre le virus à son enfant après l’accouchement, pendant l’allaitement (voir question 21). Le taux de transmission du VIH à l’enfant est extrêmement faible si la mère suit une thérapie antirétrovirale au cours de la grossesse et de l’allaitement.

Transmission au cours d’une transfusion sanguine

Le risque est extrêmement élevé (supérieur à 90 %) de contracter le VIH au cours d’une transfusion de sang et de produits sanguins contaminés. Toutefois, la mise en place de normes de sécurité du sang garantit des réserves de sang et de produits sanguins sans danger, adaptées et de bonne qualité à tous les patients et patientes ayant besoin d’une transfusion. La sécurité du sang implique de soumettre tous les dons de sang à un dépistage du VIH et d’autres pathogènes transmissibles par le sang, ainsi que de sélectionner correctement les donneurs et donneuses.

Un risque de transmission du VIH existe si des instruments contaminés ne sont pas stérilisés ou sont partagés entre plusieurs personnes. Les instruments conçus pour pénétrer dans la peau ne doivent être utilisés qu’une fois, puis jetés ou nettoyés et stérilisés correctement

Un baiser sur la bouche ne présente aucun risque et aucune étude ne révèle une transmission du virus par le biais de la salive en embrassant.

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